peinture
Galets
Il est rare de trouver des galets isolés. Ils ont besoin de frottements pour exister. Les uns aux autres liés, pour s’adoucir au gré des courants. De cette lente érosion commencée par le feu et l’air, ces bouts de falaises, de montagnes, de volcans s’arrondissent au fil de l’eau. Ce façonnage incessant échappant à l’échelle humaine me transporte dans un espace ouvert et lumineux.
Ces galets à l’apparence inerte, silencieuse, massive, m’apparaissent à l’opposé comme un concentré de vies : aériens, translucides et parlants. Sans doute parce qu’à l’image de l’Homme, leur phase ultime sera un grain de poussière suspendu dans la lumière.